Pour un Etat plus à l’écoute des préoccupations de vie quotidienne de nos concitoyens

Le conseil départemental a auditionné le Préfet du Val-de-Marne dans le cadre de la présentation du rapport d’activité des services de l’Etat dans le Val-de-Marne. Occasion une nouvelle fois pour les élus du groupe Les Républicains Val-de-Marne Autrement de rappeler leurs inquiétudes quant à la perte d’autonomie financière des collectivités territoriales mais également quant à la disparition préoccupante des services publics de proximité. Les années passent et les inquiétudes des élus restent.

Pendant de très longs mois, notre pays a été secoué par le mouvement social des gilets jaunes, qui n’est pas encore totalement éteint. Face à cette défiance de nos concitoyens, l’exécutif a cherché à se rapprocher des élus locaux, devenus « les premiers porteurs de la République au quotidien » selon le Président Macron. Si bien que nous sommes passés de « Balance ton maire » à « touche pas à ton maire » en moins d’un an. C’est un premier pas, une première reconnaissance, mais les sujets d’inquiétudes des élus locaux pour la vie quotidienne de nos concitoyens sont toujours là.

Après les baisses drastiques de dotations, le gouvernement actuel accroît la pression sur les collectivités en contraignant les dépenses de fonctionnement et en réformant la fiscalité locale. Ces nouvelles mesures empêchent de fait les collectivités de développer de nouveaux services à la population ou d’employer du personnel pour les nouveaux équipements qu’elles pourraient créer.

D’un côté l’Etat pousse les élus à construire pour répondre aux objectifs de constructions de logements et dans le même temps, il limite leur capacité à créer les services publics qui vont avec. Ce paradoxe ne pourra pas durer très longtemps.

Il est logique que les collectivités territoriales fassent des efforts, mais l’Etat, responsable de 80% de la dette globale devrait lui aussi montrer l’exemple. Or, depuis trois ans, le déficit de l’Etat a augmenté de 25 milliards d’euros. Cette situation est d’autant moins acceptable que parallèlement, la présence des services publics de proximité recule de manière particulièrement préoccupante.

Menaces sur la présence postale, réorganisation des trésoreries… trop de services publics de proximité sont aujourd’hui supprimés. Et bien souvent, les élus sont contraints de pallier le désengagement de l’Etat pour assurer la continuité des services pour nos concitoyens.

Lors de cette audition, nous avons également souhaité évoquer les difficultés rencontrées par les associations. Depuis la disparition de la réserve parlementaire, un nouveau dispositif a été mis en place pour les aider. Malheureusement, ce dispositif ne permet pas aux plus petites d’entre-elles, notamment aux associations sportives, culturelles et de loisirs de toucher des subventions. Ce sont les grandes perdantes de cette réforme. Et ce sont encore une fois les habitants de nos communes qui risquent d’en souffrir.

S’agissant du référendum sur la privatisation d’ADP, nous avons tenu à déplorer le manque de publicité autour de la possibilité donnée aux Français de s’exprimer sur cette question. C’est un rendez-vous manqué avec la démocratie participative, pourtant largement mise en avant par l’Etat au moment du Grand Débat national.

Par ailleurs, nous avons également réaffirmé que la suppression définitive du train des primeurs n’est pas acceptable pour le Val-de-Marne. Une solution doit être trouvée pour maintenir cette ligne, au-delà des annonces de la Ministre des Transports, qui sont bienvenues mais qui doivent se traduire concrètement dans les actes.

En juin dernier, le Premier ministre s’est déclaré favorable à un nouvel acte de décentralisation. Nous l’appelons également de nos vœux et espérons sincèrement que les élus seront associés à cette réflexion afin que les préoccupations de vie quotidienne de nos concitoyens soient réellement prises en compte et que la technostructure ne soit pas seule à décider de l’avenir de nos territoires.

 

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