L’Etat doit faire plus et plus vite pour développer les transports en commun !

La lutte contre la pollution et notamment celle générée par les voitures et les camions est aujourd’hui devenue un enjeu de santé publique important que tous les élus quelle que soit leur tendance politique soutiennent et accompagnent. Mais la seule solution pour diminuer vraiment l’utilisation et l’impact des voitures, c’est de faire plus et plus vite pour développer les transports.

L’urgence environnementale et climatique que nous vivons nous impose de changer nos comportements, c’est un constat et une ambition que nous partageons avec le gouvernement. Cependant, face à ce défi, afficher de grands slogans et brandir de grands principes ne suffit pas !

Lors de l’examen du projet d’orientation des mobilités débattu en juin à l’Assemblée nationale, la majorité a décidé que les publicités pour les voitures devront aussi faire la promotion des transports en commun. C’est une belle idée, mais un peu gadget, car encore faudrait-il que chaque Français puisse avoir accès à un moyen de transport non polluant lui permettant de se déplacer facilement. Et force est de constater que dans les milieux ruraux mais également dans les villes de banlieue, c’est loin d’être le cas. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir une station de métro à moins de 500 mètres de chez soi comme c’est le cas à Paris !

Le gouvernement ne peut pas d’un côté brandir cette urgence écologique à chaque intervention médiatique et en même temps faire des économies sur le développement des transports en commun comme c’est le cas actuellement en Ile-de-France et dans le Val-de-Marne.

La réalité, c’est qu’aujourd’hui le gouvernement sacrifie le transport du quotidien des franciliens et des Val-de-marnais en avançant des arguments économiques court-termistes.

De nombreux projets prennent du retard, principalement à cause de considérations financières : réalisation de la ligne 15 sud du Grand Paris Express qui doit desservir de nombreuses villes du département, prolongement de la ligne 1 du métro et de la ligne 1 du tramway jusqu’à Fontenay, Altival 2 qui doit permettre de relier Sucy-en-Brie à Noisy-le-Grand…

Pendant des mois, la Société du Grand Paris a cherché à économiser 160 millions d’euros en supprimant l’interopérabilité à Champigny centre, qui doit permettre de passer de la ligne 15 Sud à la ligne 15 Est du super-métro sans changer de rame. La mobilisation des citoyens et des élus vient tout juste de payer, mais que de temps perdu alors que nos concitoyens attendent ce projet depuis longtemps.

Dernièrement, nous avons appris que la ligne de fret reliant le MIN de Perpignan et le MIN de Rungis allait être supprimée faute d’accord entre les transporteurs et la SNCF et de moyens nécessaires pour moderniser les wagons. Résultat : 25 000 camions supplémentaires par an circuleront sur nos routes déjà surchargées.

Oui, l’amélioration du réseau de transports est un projet complexe et coûteux. Il repose par essence sur une durée d’amortissement très longue, comme l’était en son temps le métro parisien, dont le remboursement s’est étalé jusqu’en 1973, soit 73 ans après la mise en service de la première ligne.

Mais il faut savoir ce que l’on veut : soit développer les transports en commun est une priorité du gouvernement et il faut investir massivement, soit les discours volontaristes d’aujourd’hui ne sont que des annonces politiques qui auront pour conséquences des espoirs déçus. Le gouvernement doit maintenant choisir et mettre en cohérence son discours et ses actions.

Olivier CAPITANIO, Jean-Daniel AMSLER, Karine BASTIER, Paul BAZIN, Fernand BERSON, Laurence COULON, Chantal DURAND, Hervé GICQUEL, Emmanuel GILLES de la LONDE, Pierre-Jean GRAVELLE, Patricia KORCHEF-LAMBERT, Françoise LECOUFLE, Jean-François LE HELLOCO, Déborah MÜNZER, Marie-France PARRAIN, Marie-Christine SÉGUI, Nicolas TRYZNA, Julien WEIL, Métin YAVUZ

 

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