Sécurité des Français : Stop à l’angélisme présidentiel !

Un an après l’élection du Président Macron, il est temps de dresser un premier bilan de son action. Force est de constater, comme nous le redoutions pendant la campagne électorale, que la sécurité est l’un des parents pauvres de la politique gouvernementale. Il y a aujourd’hui une crise profonde de l’autorité devant laquelle le Président et son gouvernement font preuve d’une passivité préoccupante.

Malheureusement, à chaque nouvel attentat, c’est la même rengaine. L’autorité de l’Etat est réduite à l’indignation collective et à des tweets de « ferme condamnation » puis plus rien jusqu’au prochain évènement : retour à la culture de l’excuse, au sentiment d’impunité que le laxisme des années Taubira a laissé s’installer. L’Etat demeure incapable de rétablir l’ordre républicain, ciment de notre société. Et chaque nouvel évènement enfonce le clou.

Comment ne pas être choqué, exaspéré, face à la situation actuellement en cours à Notre-Dame-des-Landes où l’Etat, après avoir abandonné le projet d’aéroport, n’est toujours pas capable d’évacuer des zadistes récalcitrants ?

Comment accepter les terribles images du 1er mai où Paris a été laissée aux mains de 1 200 casseurs cagoulés ? La menace était pourtant sérieuse et identifiée, à travers de nombreuses provocations sur les réseaux sociaux etc. Manifestement pas assez pour que le ministère de l’Intérieur empêche en amont un tel regroupement et un tel déferlement de violences !

Comment tolérer qu’après avoir bloqué les universités pendant plusieurs semaines, une minorité de jusqu’au-boutistes bloque désormais les lieux d’examens, comme cela a été le cas à Arcueil vendredi 11 mai où les examens ont été annulés sous la pression des bloqueurs, avec le soutien de l’extrême gauche ? Lors d’une récente interview télévisée E. Macron avait pourtant assuré qu’il n’y aurait pas « d’examens en chocolat ». Mais en réalité, de nombreux examens sont malheureusement organisés à la va-vite sur des plateformes en ligne ou transformés en devoirs à la maison car le gouvernement est encore une fois incapable de faire respecter la loi.

Comment accepter qu’à Champigny-sur-Marne dans la nuit du 11 au 12 mai, des policiers aient encore une fois été pris pour cible à coup de jets de mortiers et de cocktails Molotov ? Les policiers, les gendarmes mais aussi les pompiers sont devenus des cibles prioritaires pour les délinquants. Cette situation est intolérable, alors même que nos forces de sécurité sont fortement mobilisées pour protéger les Français de la menace terroriste.

S’agissant de la lutte contre la menace terroriste, le bilan d’E. Macron est lui aussi préoccupant : seulement 20 étrangers radicalisés expulsés en 2017 sur les 3 000 fichés pour radicalisation, seulement 3 mosquées salafistes fermées alors qu’il y en a au moins 100. Et la sortie prématurée de l’état d’urgence, décidée par l’exécutif à l’automne, entraîne déjà conséquences négatives : seulement 9 perquisitions antiterroristes depuis lors tandis qu’il y en avait eu 4 600 sous l’état d’urgence.

De surcroît, le Président Macron refuse systématiquement les propositions des autres partis, contrairement à ce qui se passe en Espagne où Mariano Rajoy, Président du Gouvernement Espagnol a signé dès 2015, avec les autres partis espagnols, au-delà des clivages partisans, un « pacte d’État » pour lutter contre le terrorisme djihadiste, notamment en réformant le code pénal.

S’il faut saluer la mobilisation exceptionnelle des forces de police et de renseignement, il appartient au gouvernement de prendre des mesures plus volontaristes pour renforcer les moyens légaux en matière de lutte contre le terrorisme.

Olivier CAPITANIO, Jean-Daniel AMSLER, Karine BASTIER, Paul BAZIN, Fernand BERSON, Laurence COULON, Chantal DURAND, Hervé GICQUEL, Emmanuel GILLES de la LONDE, Pierre-Jean GRAVELLE, Patricia KORCHEF-LAMBERT, Françoise LECOUFLE, Jean-François LE HELLOCO, Déborah MÜNZER, Marie-France PARRAIN, Marie-Christine SÉGUI, Nicolas TRYZNA, Julien WEIL, Métin YAVUZ

 

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